Qu’est ce qu’une intervention peut produire dans un espace abandonné ?
Licence III, S6 - Année 2011
Etude réalisée en binôme : Mong-Thao Nguyen / Violette Prost
Sommaire :
Introduction
Chapitre 1 : Etat des lieux
Chapitre 2 : La démarche
Chapitre 3 : Interventions
Chapitre 4 : Scénarios
Chapitre 5 : Le retour
Chapitre 6 : Témoignage
Conclusion
Photographies

Extrait :
Un début de désert au coeur de la densité, que bien souvent on ne remarque même pas. Parce qu’il n’y a ni vie humaine, ni vie architecturale. L’abondan du lieu se manifeste par la nature non maîtrisée, l’herbe qui pousse sans fin, ainsi que la maison s’étant écroulée à moitié, dont personne ne s’occupe.
Pourtant, on aperçoit en ces endroits des traces de vie, de passages. Des affiches ou des graffitis remplissant les murs, un gant perdu au milieu de la parcelle sauvage, des tessons de bouteille éparpillés jusqu’au trottoirs… Il serait alors possible de créer une vie sociale dans ce genre de « non lieu », où toutes les conditions sont réunies pour ne pas y aller ?
Créer du sens là où l’architecture, les règles, les autres n’existent pas, et le rythme encore moins.
Quelques semaines plus tard, nous étions à la recherche de friches sur Saint-Étienne. En cette petite ville bipolaires, le renouvellement urbain s’étale sur l’ancienne ville minière, qui reste ponctuée d’espaces délaissés, vieux, délabrés, attendant de se faire soigner pour répondre aux exigences requises par l’image de la ville nouvelle. Il ne fut pas difficile de s’orienter, pour trouver un relâchement tel qu’une friche. Le côté Est de la ville est bien connu pour son aspect moins aseptisé, dès que l’on s’éloigne du centre-ville, deux ou trois rues parallèles à la Grand’rue, à partir du pied du Crêt de Roc. Nous effectuâmes le parcours d’un Saint-Étienne autre que celui que nous connaissions, dont le tissu ancien était éventré, amputé, ruiné, et par moments comblé par l’édification contemporaine.
Une fois arrivées en haut du Crêt de Roc, dans un quartier résidentiel, la circulation se faisait plus rare. Et c’est au 72 rue Royet que nous trouvâmes satisfaction. Le reflet de vie et d’abondon que nous associons à la notion de friche…